Comment choisir sa couleur complémentaire au pastel ?
Cercles psychomètriques réalisés par Noun avec des pastels (pigments purs) de marque Sennelier.
Ce tableau permet de trouver rapidement la couleur complémentaire ayant le maximun d'éclat pour l'effet recherché, sans effet de grisaille.
Sur le rayon des cercles on trouve :
- Le cercle médian qui exprime la nuance de couleur pour laquelle vous recherchez une couleur complémentaire.
- Le cercle intérieur qui exprime la couleur complémentaire soustractive, c'est à dire obtenue par mélange de couleurs (avec un liant liquide : eau, huile, etc.).
- Le cercle extérieur qui exprime la couleur complémentaire optique, c'est à dire perçue par l'œil comme la fusion optique de deux couleurs.
On note, par exemple, que pour la région des bleus du cercle médian les complémentaires soustractives sont rouges et que les complémentaires optiques sont jaunes, alors que dans la région des verts les complémentaires soustractives et optiques sont sensiblement confondues.
Les complémentaires optiques résultent d'un phénomène rétinien donnant naissance à des perceptions colorées appelées "images induites". Ce phénomène est facile à observer : lorsqu'on regarde fixement une couleur du cercle psychométrique médian puis que l'on reporte son regard sur une feuille blanche, celle-ci nous donne l'impression d'être colorée d'une nuance correspondant à la complémentaire optique.
Les pastellistes désirant tirer parti de la lumière ne manqueront pas d'utiliser les propriétés des complémentaires optiques des nuances qui permettent d'obtenir une exaltation maximum de l'éclat entre deux couleurs (*). Les contraintes : ne pas utiliser de fixatif et ne pas estomper (l'estompe donne des effets de grisaille dits de "farine" tant reprochés au pastel). Il est possible de remplacer l'estompe, en jouant sur les propriétés des nuances complémentaires optiques et soustractives sensiblement identiques, pour obtenir des effets de fondus ou l'enchainement de deux couleurs passant par le gris.
(*) C'est arbitrairement que l'on prétend que deux couleurs s'exaltent réciproquement. Tous les peintres savent que l'impression ressentie par le spectateur varie en fonction de la disposition des éléments colorés et que certaines gammes de couleurs s'exaltent entre elles plus que d'autres. Les marchands de pastels utilisent ce phénomène rétinien pour organiser leurs palettes et ainsi favoriser la vente !
Remarque : Un apprentissage de la perception des couleurs complémentaires optiques est souvent nécessaire et prendra plusieurs semaines, voire plusieurs mois, notre cerveau étant culturellement formé à la perception des complémentaires soustractives.